« Le réel c’est les autres, la fiction c’est soi. »
Antoine d’Agata
Comment définir la solitude ? Peut-on voir à travers les yeux de quelqu’un ? 
Qu’est ce qui nous prouve que ce que nous voyons est réel ?
À travers une série de photographies en noir et blanc, j’ai décidé d’aborder le thème de l’isolement de l’être. Plus particulièrement, de la vision altérée de chaque être vivant. 
Nous avons tous des perceptions pour voir et appréhender le monde qui nous entoure; la vue nous permet d’en donner une couleur, une intensité et une définition. Notre monde se transforme à travers notre subjectivité, nous  rendant plus complexe et unique à la fois. Nous ne pouvons pas partager l’expérience d’une personne, voir à travers ses yeux, ressentir ce qu’elle ressent, et en cela nous sommes très seuls. Nous pouvons seulement partager des souvenirs et des objets, et prendre conscience de cette vulnérabilité ainsi que de cette force. 
Cette série de photographies mêle paysages, détails, corps, matières... c’est une multitude de fragments de vie qui se cristallisent et viennent appuyer cette vision altérée de l’être.